gestalt

la gestalt thérapie

Remettre en mouvement ce qui est devenu, par suite d’événements douloureux, conduite répétitive, blocage ou évitement.

la gestalt

Qu'est ce ?

Elle vise à résoudre certains troubles comportementaux ou émotionnels, tant individuel qu’au sein d’un groupe ou d’un couple.

C’est un modèle thérapeutique complet  et cohérent qui prends qui prendre en charge tant le corps, que l’esprit, en passant par la gestion des émotions et les relations sociales.

Image par Pexels de Pixabay

Qu'est-ce que la Gestalt ?

La Gestalt-thérapie fait partie des thérapies dites « humanistes ». Elle est créée par le psychiatre allemand Fritz Perls, son épouse Laura Perls et Paul Goodman dans les années 50.

La Gestalt met l’accent sur la prise de conscience de nos processus internes d’un point de vue corporel, affectif et mental dans le moment présent. C’est la thérapie de « l’ici et comment ». L’expression des émotions permet une prise de conscience de notre façon d’entrer en relation avec nous-mêmes, avec les autres et avec notre environnement.

C’est par l’expérience, l’exploration et la découverte qu’elle met également l’accent sur notre responsabilité personnelle: nos évitements, nos besoins ignorés, nos conduites répétitives, etc. Elle ne cherche pas le changement. Le changement intervient par la prise de conscience et l’acceptation de ce que nous sommes dans notre globalité.

La Gestalt-thérapie a été l’une des premières psychothérapies à rompre avec les méthodes traditionnelles de la psychanalyse, qui portait sur les traumatismes de la petite enfance. Elle a mis l’accent sur les émotions et les perceptions actuelles que peut avoir une personne.

L’humain ne peut être abordé séparément de son environnement et le sujet de la psychologie n’est pas à situer dans l’étude de ce qui se « localiserait » à l’intérieur de l’individu mais dans celle des opérations qui articulent l’un à l’autre, à savoir le contact.

Deux dimensions fondamentales et indissociables de la gestalt sont :

l’ici-et-maintenant et l’awareness, ainsi que la posture du thérapeute. Il va s’impliquer physiquement et émotionnellement.

L’actualité : c’est aujourd’hui que je vis.

La gestalt thérapie se focalise sur l’actualité de ce que je vis. « Here and now and how ».

Il n’est pas nécessaire de reconstituer toute l’histoire du sujet, car c’est aujourd’hui que s’actualise le conflit, en particulier dans le corps et les émotions. Ce qui est actuel, c’est que je vis depuis plusieurs années avec cette blessure ; l’émotion émerge dans le présent, même si elle s’enracine dans le passé.

Dans l’instant présent, je peux prendre conscience de ce que je suis en train de vivre.

Une conscience vigilante

Dans le flux incessant de mes sensations, émotions, de mes besoins, désirs, je choisis ce que je laisse venir à ma conscience. Cette posture fondamentale de la gestalt est pertinente, non seulement pour la thérapie, mais aussi pour la vie de chaque jour. En privilégiant cette attitude, je vais goûter les plaisirs simples de la vie, qui vont avoir plus de saveur, plus de poids.

L’awareness est une présence à soi-même et une présence à la situation. C’est voir que l’extérieur n’existe que parce qu’il se manifeste en nous sous forme de sensations, d’émotions et de pensées. C’est voir que cet intérieur et cet extérieur sont davantage liés qu’on ne le croit au départ.

Expérimentation et mise en acte

La gestalt va utiliser des expérimentations, des mises en actes. Il ne s’agit pas uniquement de raconter un événement, mais de le vivre, de le mettre en scène ; de le jouer et, dans ce jeu, d’aller explorer les différentes polarités qui nous composent.

L’expérimentation

L’expérimentation est le moteur agissant de la relation en gestalt-thérapie.

« Expérience » vient du latin « experire », essayer. C’est la tentative, ou observation spéciale, effectuée pour confirmer ou infirmer quelque chose d’incertain.

C’est la mise en acte des propos tenus par le patient dans l’ici et maintenant de la situation.

La mise en acte

La mise en acte permet de s’explorer soi-même. Dans le langage corporel, les zones cérébrales activées sont différentes de celles qui le sont par le langage verbal. Les zones profondes du cerveau sont activées, notamment l’hémisphère droit qui est relié de manière privilégiée aux zones limbiques, dédiées aux émotions et aux apprentissages, alors que la parole active essentiellement l’hémisphère gauche et les zones corticales superficielles.

La parole est libératrice quand elle émerge du corps et de l’émotion, quand elle est incarnée. L’être humain est aussi un « parl’être » selon la formule de Lacan. Il s’agit de trouver les mots pour nommer l’expérience en cours, pour nommer enfin l’émotion tant retenue qui parait enfin au grand jour. Trouver les mots pour nommer ces mécanismes répétitifs, résidus de l’histoire passée qui polluent l’histoire présente.

Mobilisation du corps.

De même pour qu’il y ait un enregistrement durable d’une expérience, il faut une mobilisation limbique et celle-ci est favorisée par la mobilisation corporelle. La verbalisation va «mettre une étiquette» sur l’expérience vécue, ce qui va permettre « l’enregistrement », afin que tous les éléments qui la composent puissent être exploités.